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POLONCEAU Antoine-Rémy

(1778 - 1847)

Une personnalité ingénieuse dans de nombreux domaines

Antoine-Rémy Polonceau est un ingénieur français né à Reims en 1778. Il a étudié à l’Ecole Polytechnique et à l’Ecole des Ponts-et-Chaussées. Après les routes du Simplon, puis du Lautaret et du Mont-Cenis, auxquelles il participe de 1808 à 1812 dans les Alpes alors qu’il est ingénieur en chef du Mont-Blanc, Polonceau s’intéresse aux problèmes des usines, tourbières et cours d’eau, lorsqu’il dirige le département de la Seine-et-Oise puis le service de la navigation de la Seine.

Promoteur en France des chaussées en macadam, il préconise l’usage du rouleau compresseur pour améliorer ces routes empierrées.

Mais c’est surtout pour la construction des ponts en fonte qu’il apporte des innovations originales et peu coûteuses, préférant « l’élasticité aussi uniforme que possible et la légèreté des composants aux solutions lourdes et rigides » alors en usage. Après le petit pont de trois arches qu’il conçoit en 1822 à Maisons près de Paris, il met en pratique ses brevets sur les ponts en fer et en fonte, pour un concessionnaire parisien.

Le pont du Carrousel, réalisé entre 1831 et1834, illustre parfaitement ses théories et démontre qu’un pont peut résister aux plus fortes charges en utilisant beaucoup moins de fonte que celui de South -Wark. Des arcs en fonte creux assurant la légèreté, la solidité et l’économie de l’ouvrage comme le démontre son mémoire rédigé en 1839.

Après 1830, il fait des études relatives à plusieurs lignes de chemin de fer dont celles de Paris à Orléans, d’Orléans à Bordeaux et de Paris à Rouen, jusqu’au Havre et Dieppe par la vallée de la Seine, tracé qui sera retenu ultérieurement.

Ses nombreuses publications et notices témoignent aussi de son immense curiosité pour une infinité de sujets dont les grêlons de forme et de dimensions peu communes, les chèvres asiatiques à duvet de cachemire, l’assainissement et la culture des forêts, les bitumes et leurs divers emplois, la récolte des foins , l’amélioration du régime de l’Yvette et l’Institut agronomique de Grignon – qu’il fonde en 1827 -, l’aménagement des eaux en agriculture, les moulins à vent et même les « vaches suisses » !

Atteint d’une grave surdité, il se retire en Franche-Comté et consacre alors l’essentiel de son temps au perfectionnement de l’agriculture.

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