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Pont d’Arcole à Paris

(Photo : ENPC)

Dès le XVIIIe siècle, se fait sentir le besoin de créer une communication entre la place de Grève (aujourd’hui place de l’Hôtel de Ville) et l’île de la Cité, mais ce n’est qu’en 1828 qu’est réalisée une passerelle piétonnière sous la forme d’un pont suspendu à deux travées, dont le portique central repose sur une pile en Seine. En 1854, l’Administration décide de remplacer cette passerelle par un véritable pont qui puisse répondre à l’accroissement du trafic routier et aux profondes modifications de l’urbanisme parisien, parmi lesquelles, le prolongement de la rue de Rivoli.

Ce pont sera réalisé sous forme d’un ouvrage métallique à une seule arche très surbaissée, de 80m de portée. Cependant l’épaisseur des arcs à leur clef est si faible que le 16 février 1888 le pont s’affaisse brusquement de 20cm. L’ouvrage doit alors être renforcé par l’ajout de deux fermes supplémentaires, la suppression des ancrages des longerons dans les culées et un allègement du tablier. Dernière modification notable, lors de la construction de la voie Georges-Pompidou, la culée rive droite est évidée pour permettre le passage de cette voie.

Quant à l’origine du nom, il semble bien y avoir un certain désaccord entre les historiens. En effet, bien que la question ne paraisse pas être encore totalement tranchée, l’opinion la plus couramment admise est que ce nom proviendrait de la célébration de la victoire d’Arcole remportée par Bonaparte sur les Autrichiens en 1796 ; l’autre version se réfère au nom d’un jeune insurgé de la commune, qui fut tué le 28 juillet 1830 alors qu’il plantait le drapeau tricolore sur une barricade.

  • Concepteur : OUDRY
  • Constructeur : CADIAT, ingénieur 
  • Date de construction : 1856 
  • Longueur totale : 80 m
  • Largeur utile : 20 m : chaussée 12 m ; deux trottoirs de 4 m
  • Dispositif constructif : Une arche de 80m de portée composée de 14 arcs métalliques à inertie variable. Tablier en béton armé connecté aux semelles supérieures des arcs. Décoration : quatre clés angulaires aux extrémités du pont. Arche unique avec arcs en fer de 80 m d’ouverture à inertie variable de la clé aux naissances. En 1889, addition d’arcs intermédiaires sous chacun des trottoirs et suppression des ancrages des longerons dans les culées, ancrages qui avaient donné lieu à des désordres.
Vue de la culée évidée (Photo : ENPC)