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Pont de Bir-Hakeim à Paris

C’est en 1878, dans le cadre de l’Exposition universelle, qu’est établie, de part et d’autre de l’île des Cygnes, une première passerelle métallique piétonnière appelée « passerelle de Passy ». Toutefois de 1903 à 1906, pour répondre aux besoins d’une ligne de métro, elle sera remplacée par un ouvrage associant une voie ferrée et une voie routière. Le projet a pour auteur Louis BIETTE, associé aux constructeurs DAYDE et PILLE. FORMIGE, architecte de la Ville de Paris, est quant à lui chargé de la décoration.

Le pont de Bir-Hakeim est composé de deux ouvrages métalliques, comportant chacun trois travées du type « cantilever », séparés par un ouvrage monumental en maçonnerie implanté sur la pointe amont de l’île des Cygnes. Le viaduc du métropolitain qui le surmonte repose sur une série de colonnettes élancées, dont la décoration très ouvragée a malheureusement disparu lors du renforcement de l’ouvrage dans les années 1930 à 1940. Dénommé viaduc de Passy jusqu’en 1949, l’ouvrage a été rebaptisé pont de Bir-Hakeim en souvenir de la victoire de juin 1942 remportée par le général Koenig en Libye.

L’ouvrage est inscrit monument historique.

  • Concepteurs : Louis BIETTE assisté de THOMAS, ingénieur et de FORMIGE, architecte
  • Constructeurs : DAYDE et PILLE
  • Date de construction : 1903-1905
  • Longueur totale : 237 m
  • Largeur utile :
    – Niveau inférieur : 24,70 m promenoir central : 8,70 m, deux trottoirs de 2 m, deux chaussées de 6 m.
    – Niveau supérieur : 7,30 m Viaduc du métro : tablier métallique sur piliers en fonte espacés de 6 m.
  • Itinéraire du Pont : deux ouvrages à trois travées 30 m, 54 m, 30 m pour le grand bras et 24 m, 42 m et 24 m pour le petit bras reliés par un portique monumental (culée comme aux deux ponts) sur l’île des Cygnes. Ponts composés de dix poutres métalliques en arc, d’inertie variable. Les travées centrales sont dites « Cantilever ».
  • Décoration : Le pont de Bir-Hakeim a reçu une très importante décoration artistique. Motifs en fonte : mascarons, coquilles Saint-Jacques. Décoration des piles due à Gustave Michel. Les groupes au nombre de deux, reproduits quatre fois, représentent l’un des nautes, l’autre des forgerons-riveurs. Sculpture sur l’ouvrage en maçonnerie de la culée île des Cygnes représentant la science et le travail de Coutan, et l’Electricité et le commerce d’Injalbert.