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Pont de Grenelle à Paris

(Photo : ENPC)

Ce pont relie le centre commercial de Beaugrenelle du nouveau Front de Seine à la maison de la Radio en surmontant l’extrémité aval de l’île des Cygnes. Le premier pont était en bois et ses 6 arches reposaient sur des piles en maçonnerie sur pilotis. Il était à péage. Malgré plusieurs réparations et la reconstruction de quatre travées effectuées entre 1849 et 1873, il s’affaissa sous l’effet d’un accroissement de la circulation.

En 1874, il fut remplacé par un pont en fonte de six arches. Sur l’allée des Cygnes qui sépare le pont en deux ensembles symétriques de trois travées, fut aménagé un rond-point destiné à recevoir une statue de bronze, réduction de l’oeuvre d’Auguste Bartholdi, La liberté éclairant le Monde, qui domine le port de New-York. Depuis le début du siècle, ce pont s’était révélé d’une capacité insuffisante en raison de l’accroissement du trafic tant routier que fluvial. Sa structure fut, en outre, atteinte d’une fissuration et d’une corrosion importantes. C’est ainsi que sera construit un nouveau pont métallique de 1966 à 1968. La pointe aval de l’île des Cygnes a été aménagée et reliée au pont par une passerelle en béton précontraint de 34,50m de longueur.

  • Concepteurs : les ingénieurs THENAULT, GRATTESAT, PILON
  • Architectes : CREUZOT et JABOUILLE (père du coureur automobile)
  • Constructeurs : DODIN CFEM
  • Date de construction : 1966-1968
  • Longueur totale : 220 m
  • Largeur utile :30 m : chaussée 22 m ; deux trottoirs de 4 m
  • Dispositif constructif : Pont métallique constitué de sept poutres soudées comprenant deux travées principales de 85 m de portée sur chacun des deux bras de la Seine et une travée de 20 m au-dessus de l’île des Cygnes. Deux travées en béton de 15 m de portée sur chaque quai rive droite et rive gauche. Une passerelle en béton précontraint de 34 m de long relie le pont à l’île des Cygnes.
  • Décoration : statue de la Liberté sur la pointe aval de l’île des Cygnes.
  • Anecdote: Lors de l’inauguration de la statue de la Liberté en 1885, Bartholdi déplore qu’étant orientée vers l’est elle tourne le dos à l’Amérique. Ce n’est qu’en 1937, lors de l’Exposition universelle, que satisfaction posthume lui sera donnée.