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Le prix CAQUOT 2020 de l’AFGC décerné à Claude BESSIERE

 

 

Remise du Prix Caquot 2020 à Claude BESSIERE,
par Bruno Godart, Président de l’AFGC

 

 

Au nom du Conseil d’Administration de l’AFGC, Bruno Godart a eu le grand plaisir de remettre le prix Albert CAQUOT à Claude BESSIERE. Le Prix Caquot est destiné à récompenser un ou une ingénieur(e) pour l’ensemble de sa carrière, en particulier pour ses travaux scientifiques et techniques et pour ses projets et ses réalisations, mais aussi pour ses qualités morales et son rayonnement dans le monde de la construction.

Claude BESSIERE est Ingénieure civile des Ponts et Chaussées. A la sortie de l’ENPC en 1969, elle rejoint le bureau d’études SEEE, filiale du groupe GTM, où elle « plonge » dans le domaine des barrages en participant aux études d’exécution de l’aménagement hydroélectrique de Cahora Bassa au Mozambique (un barrage voûte de 170 m de hauteur).

En 1976, elle devient Cheffe du Service des Aménagements Hydrauliques et Hydroélectriques de SEEE où elle dirige notamment les études d’exécution du barrage de Songloulou au Cameroun. C’est la confirmation de l’engagement d’une longue carrière consacrée à de nombreux projets de barrages et d’aménagement hydroélectriques de par le monde.

En 1979, elle est nommée Ingénieur en Chef chez SEEE et réalise notamment les études de conception et d’exécution du Barrage de Mudhiq en Arabie Saoudite avec GTM International. C’est à cette époque que Claude Bessière diversifie ses sujets d’intérêts en pilotant le Projet EUROROUTE pour le lien fixe transmanche entre la France et l’Angleterre (solution d’un tunnel immergé entre 2 iles artificielles reliées au continent par des ponts à haubanés).

Aménagement hydroélectrique de Cahora Bassa au Mozambique - 1970

En 1990, suite à la fusion entre SEEE et Inter G qui aboutit à la création du grand bureau d’études INGEROP, elle est nommée Directrice du Département Infrastructures d’INGEROP où elle supervise les études d’exécution du Barrage d’Osara au Nigéria, l’Avant Projet détaillé du Barrage de Dotté 3 en Guinée, et les études de l’Aménagement hydroélectrique de PETIT SAUT en Guyane. Claude Bessière s’intéresse alors à d’autres types de structures en réalisant les études d’exécution de plateformes off-shore et de structures maritimes.

En 2000 elle devient directrice de l’Etablissement « AMO et Projets Spéciaux » d’INGEROP et poursuit sa diversification, mais cette fois-ci dans les infrastructures de transport en assistance à maîtrise d’ouvrage, avec notamment l’ouvrage duplex de l’A86 pour Cofiroute et le contrôle extérieur des études d’APD et d’exécution des infrastructures de la LGV SEA.

En 2013, elle devient Directrice de l’Innovation d’Ingerop.et intègre le Comité de Direction d’INGEROP.

Au cours de sa carrière, Claude Bessière s’est intéressée à la recherche, avec sa participation au Projet National BACARA relatif au béton compacté au rouleau et son utilisation dans les barrages, et aussi à l’innovation : en témoigne le prix de l’innovation de la FNTP qu’elle a reçue en 1993 pour la Mise au point du procédé de rehausse de barrages par éléments fusibles – HYDROPLUS, une solution astucieuse pour augmenter la capacité des retenues.

Claude Bessière a été membre d’instances officielles telles que :

  • la Commission Interministérielle de Sécurité du projet MUSE (un réseau d’autoroutes souterraines),
  • la CNESOR : Commission Nationale d’Evaluation de la Sécurité des Ouvrages Routiers
  • et le Comité d’Orientation pour la recherche appliquée en génie civil du Ministère du Développement Durable.
Aménagement hydroélectrique de PETIT SAUT sur le Sinnamary en Guyane - 1994

Claude Bessière a également œuvré dans des Associations telles que le Comité Français des Barrages Réservoirs et la Société Hydrotechnique de France.

Bruno Godart a souligné qu’il était particulièrement heureux de remettre ce prix Albert CAQUOT à Claude BESSIERE, et ceci au moins pour 2 raisons :

  • la première est que, depuis que le prix Albert CAQUOT existe, soit depuis 1989, c’est la première fois que ce prix est remis à une femme et cela témoigne de la place de plus en plus importante prise par les femmes dans un milieu longtemps réservé aux hommes ;
  • la seconde est que, cette année, ce prix récompense la carrière d’une ingénieure qui a beaucoup œuvré dans de multiples domaines du Génie Civil : barrages, centrales hydroélectriques, installations hydrauliques (au bénéfice des énergies renouvelables…), mais aussi tunnels, structures maritimes, plateformes off-shore, ce qui nous change du domaine plus traditionnel des ponts et viaducs.

Au regard d’une carrière professionnelle de plus de 40 années consacrée à la conception, au calcul et à l’exécution de nombreux et grands ouvrages hydrauliques, d’aménagements hydroélectriques, de structures maritimes et d’infrastructures souterraines,

  • pour ce parcours riche en constructions dans le monde entier et qui constitue une belle illustration de la présence du génie civil français à l’international,
  • pour sa grande compétence, son excellence technique et son dynamisme,
  • pour son implication dans la recherche et l’innovation