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Sur les routes de France les ponts renaissent : 1945 reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale

Quelques mois après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un triste constat s’impose : 5 944 passages sont coupés, soit plus de 110 km de brèches ; de nombreuses villes se trouvent isolées.

Les chantiers s’activent dans toute la France pour « gagner la bataille des communications routières ». Mais outre la pénurie de main d’œuvre, il faut faire face au manque de matériaux (béton, métal) et donc déployer des trésors d’imagination pour reconstruire les ponts détruits.

Si le savoir-faire des tailleurs de pierre est exploité, le plus spectaculaire est le relevage des ponts, comme le pont de Galliéni à Lyon, où 7 à 800 tonnes d’acier sont sorties de l’eau avec des moyens de l’époque. En avril 1945, il reste 5 700 ponts à reconstruire soit 200 000 tonnes d’acier, 600 000 tonnes de ciment, 250 000 m3 de bois, 10 millions de journées d’ouvrier, prix de l’effort de reconstruction.