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COURBON Jean

(1913 - 1986) © ENPC
(1913 - 1986) © ENPC

Un grand Maître de la Résistance des Matériaux

Après avoir suivi les cours de l’Ecole Normale Supérieure, puis de  l’Ecole Polytechnique, Jean Courbon intègre l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées (ENPC) en 1935.

En 1940 il entre au Service Central d’Etudes Techniques (SCET) du ministère des Travaux publics où il sera chargé de la reconstruction des ouvrages pour fait de guerre.

A partir de 1943, il donne des cours à l’ENPC en résistance des matériaux, puis en 1951, il prend la succession d’Albert Caquot à la chaire de résistance des matériaux.

En 1954 il est appelé par Marcel Chalos, son ancien chef de service au SCET, alors président de la société des Grands Travaux de Marseille (GTM), pour diriger les études techniques et le service recherche et précontrainte. Avec Marcel Chalos, il développe un procédé nouveau de précontrainte (Procédé SEEE), utilisant des câbles de torons toronnés entre eux, qui sera utilisé pour la construction de structures remarquables telles que les caissons des réacteurs nucléaires de la filière graphite-gaz et des grands ponts construits par encorbellements successifs. En 1962 il est nommé administrateur de la société d’équipements et d’entreprises (SEEE).

Au sein de GTM, Jean Courbon est le concepteur du pont en arc avec tablier supérieur de Lisle-sur-Tarn (1956), du pont en arc à 3 articulations de la Grande Côte (1960), du pont à poutre-caisson en béton précontraint de Savines de longueur totale 924 m (1958-1960), du pont à poutre-caisson en béton précontraint de la Pyle (1966-67). Il a également participé aux reconstructions du pont suspendu d’Ancenis sur la Loire (1953), du pont à caisson en béton précontrainte de Chazey (1955-1957) et du pont en arc à tablier supérieur de Serrières-sur-l’Ain (1959).

Jean Courbon a été un auteur prolifique de livres et de cours dans le domaine du calcul des structures avec notamment : « Application de la résistance des matériaux au calcul des pont, poutres droites, triangulées arcs, ponts suspendus » (Dunod -1950), « Cours de résistance des matériaux » (Dunod – 1955), « Flambement des arcs » (ITBTP, 1967), « Éléments de résistance des matériaux » (Dunod – 1970), « Calcul des Structures » (Dunod – 1972), « Plaques minces élastiques » (Eyrolles – 1980).

Enfin, il a donné son nom à une méthode de calcul de la répartition transversale des charges entre poutres sur des tabliers à poutres entretoisées dans l’hypothèse où la section transversale est supposée indéformable (cas des ponts fortement entretoisés avec entretoises intermédiaires nombreuses ou rapprochées).   

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