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DANEL Pierre

(1902 – 1966)
(1902 – 1966)

Un ingénieur hydraulicien de haute volée

À la fois ingénieur et savant, Pierre Danel déploya son activité multiple dans tous les domaines de l’hydraulique appliquée.

Fraîchement diplômé de l’École centrale des Arts et Manufactures, il fut d’abord chargé en 1928 du laboratoire d’hydraulique des Ateliers Neyret-Bellier-Picard-Pictet à Grenoble. Lorsque celui-ci fut séparé de la maison mère sous le nom de Laboratoire Dauphinois d’hydraulique, il en prit la direction. Puis ce dernier se transforma en la société SOGREAH, dont il occupa la présidence. Il fut un précurseur dans l’utilisation des recherches et études hydrauliques sur modèles réduits en bassin. C’est dans son laboratoire que fut développé un bloc en béton de protection contre la houle dénommé « tétrapode » et qui est maintenant universellement utilisé. Il prit une part importante dans le développement des turbines et des vannes hydrauliques, notamment vis-à-vis des phénomènes de cavitation.

L’état-major d’Eisenhower fit appel à lui en 1944 pour résoudre le problème de la destruction des barrages sur le Rhin afin de permettre aux armées alliées de franchir celui-ci. Une difficulté qui fut résolue sans délai, avec une maîtrise technique exceptionnelle.

Parmi ses nombreuses réalisations, on peut citer les ouvrages hydrauliques de Génissiat (galeries de dérivation, évacuateur), et sa contribution à l’étude de la centrale marémotrice de la Rance. Plus remarquable encore fut peut-être son apport (en collaboration avec Charles Blanchet) dans la construction d’un batardeau en pierres lancées en eau vive. L’aménagement permettait de dériver les deux tiers du débit du Rhône vers une paire de souterrains installés sur chacune des rives.

De 1933 à 1955, il fut aussi professeur à L’Institut polytechnique de Grenoble et directeur du laboratoire d’hydraulique de l’Université de Grenoble. De 1955 à 1960 il fut président de l’Association Internationale pour l’Ingénierie et la Recherche Hydro-Environnementale (IAHR). Enfin, il assura la direction de la revue « La Houille Blanche » quinze années durant. 

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